SPIRALES D'ARCHIMEDE

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Xavier Queipo


Les coquilles obscures des buccins inversés,

les extrémités des calmars, les nautiles,

le dent unique des mâles narvals :

autant de spirales d’Archimède, tout y est géométrie.

Et quand on s’attardait dans le couchant

en prêtant l’oreille à ses bruits et ses secrets,

la mer entière était forces mystérieuses,

toute ondulation et jeu d’attractions.

Chez le tigre et ses griffes, les zébus et ses cornes,

l’escargot terrestre et sa coquille,

le chat avec ses ongles sur le genoux du maître,

tout s’organise selon une nouvelle géométrie.

Et quand nous paressons au lit,

en scrutant les recoins les plus plaisants,

tout le corps est habité de forces mystérieuses,

il est toute ondulation et jeu d’attractions.

(Du livre : Dans les domaines de Léviathan)

Traduction : Giselè de Ro